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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 07:59

Les-coulisses-des-legislatives.jpg

Christian Assaf a attendu un coup de main d’Hélène Mandroux. En vain.

 

Rideau sur les candidatures aux législatives. Les prétendants à la députation avaient jusqu’à hier soir pour se déclarer. Mais après une folle semaine de tractations, de coups de bluff et autres tentatives de séduction, est-ce vraiment fini ? "Les négociations dureront jusqu’aux élections", lance, ironique, le président de Région Christian Bourquin.

Les candidats ne peuvent plus se retirer, mais rien ne les oblige à mettre leurs bulletins à disposition des électeurs. Ni à faire campagne. Autrement dit, si le rideau est baissé, des prolongations sont possibles. Et on n’a de toute façon pas attendu qu’il soit tiré pour que ça s’agite en coulisses derrière les pendrillons. Il y a là tout ce que le théâtre compte de professions : acteurs, metteurs en scène, souffleurs, marionnettistes, maquilleurs.

C’est à gauche que l’agitation fut la plus grande. Pour, au final, brasser plus de vent que d’accords. Le PS voulait négocier les circonscriptions où le risque de voir la gauche absente du second tour était fort, le Parti de gauche voulait des circonscriptions gagnables. Et le PCF, qui réclamait la VIIe de l’Hérault et la Ire des P-O, en a été pour ses frais.

Le PS ne veut pas trop lâcher

Du coup, ses candidats ont été épargnés par les retraits exigés. Mais certains ont aussi perdu, du coup, des moyens de pression sur les autres partis de gauche. Alors quand le soutien des grands élus locaux a lui aussi manqué à Christian Assaf sur la VIIIe de l’Hérault, l’ex-dir’cab de Frêche et Mandroux a vu rouge.

C’est d’ailleurs au maire de Montpellier qu’il en veut : "J’aurais voulu qu’elle joue de son autorité pour que son adjoint (Philippe Thinès, PRG) se retire. C’est ce qu’elle aurait dû faire si elle voulait être efficace."

Et vlan ! Assaf nie par contre s’être livré à des jeux de dupes au détriment d’autres candidats PS. "Vous pouvez être dans une situation de deal permanent, mais c’est délicat quand vous dealez sur le dos des autres", accuse pourtant à son propos Jean-Michel Du Plaa, mentor de la candidate PS de la VIe, Dolorès Roqué. Laquelle, décidément pas gâtée, voit débarquer in extremis un candidat PS dissident... Hallucinante matérialisation des matchs fratricides Aubry-Hollande à la sauce locale Navarro-Vezinhet.

Le PS a eu beau agiter la menace des exclusions pour ceux de ses rangs qui bravaient la ligne du parti, rien n’y fait. C’est le cas à Millau avec l’ex-chef de cabinet de François Mitterrand, Béatrice Marre, qui passe outre l’accord avec les Verts sur la IIIe circonscription aveyronnaise.

Ou à Narbonne avec l’ex-international de rugby et vice-président de Région Didier Codorniou, insensible au vent de parité que le PS a voulu faire souffler. Marre et Codorniou, comme d’autres, tablent, en cas de victoire, sur une réintégration au PS en grande pompe.

A droite, on regarde avec intérêt d’autres dissidents

Ceux de Carl Lang (ex-FN) et son Parti de la France. "Ça m’arrange", lâche un candidat gardois, pas mécontent d’une dispersion des voix d’extrême droite. La gauche prête même à l’UMP des calculs plus offensifs, la soupçonnant de souffler sur les braises des divisions frontistes pour convaincre des dissidents de partir à l’attaque. Partie invisible, façon sous-marin, de l’iceberg politique. Pour mieux éviter, à droite, un post-présidentiel Titanic. Aux acteurs de jouer.

314 CANDIDATS EN LANGUEDOC-ROUSSILLON ET AVEYRON

314, c’est le nombre de candidats aux législatives sur 26 circonscriptions en Aveyron et en Languedoc-Roussillon : 128 dans l’Hérault, 72 dans le Gard, 39 dans les P-O, 36 dans l’Aude, 27 en Aveyron, 12 en Lozère. Citons pour les moins connus la Ligue du Midi, le Parti occitan, le Trèfle, l’Engagement pacifiste et son éthique, le Parti du vote blanc.

 

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