Dans la nuit de dimanche à lundi, on avait mis la clé sous la porte de bonne heure au siège de la fédération du PS gardois. Et les quelques militants que nous avons pu joindre au beau milieu de cette nuit sans sommeil, faisaient plutôt profil bas.
« C'est la déception, cruelle, amère. On attendait du Parti socialiste un bien meilleur score, à tous les niveaux : national ; régional avec la défaite d'Éric Andrieu qui aurait été le seul député européen de gauche du Languedoc-Roussillon ; départemental avec le score le plus médiocre que le PS ait enregistré ces quinze dernières années sur le département », commente Fabrice Verdier, secrétaire fédéral du PS gardois.
Même s'il se rassure a minima en estimant qu'il convient de relativiser ces résultats au regard de la faible participation (40 %), Fabrice Verdier ne se dérobe pas aux responsabilités : « Il faut être lucide. Nous avons souffert d'un déficit de mobilisation, d'unité et de crédibilité en terme de valeurs et de programme. À mes yeux, le message que nous ont envoyé nos électeurs est on ne peut plus clair : "Faites preuve d'imagination et soyez unis". C'est un avertissement sévère dont il faut tenir compte, au risque de connaître de graves désillusions », ajoute-t-il.
Et ces déconvenues tant redoutées pourraient-elles survenir dès les régionales du printemps prochain ? « Lorsque la gauche est rassemblée, comme en 2004, elle est majoritaire. Alors rassemblons-nous dès à présent avec nos alliés traditionnels : PC, Verts, partis de gauche... »
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